Préjugés, généralisations et stéréotypes : prends conscience.

Pour ton bien, et le bien de tous, il est indispensable que tu remettes en cause tes préjugés !

Préjugé en fonction de l'apparence (image du domaine public venant de pixabay.com)

Qu’est ce qu’un préjugé ?

Un préjugé, c ‘est un avis, une opinion que l’on se fait a propos quelqu’un ou de quelque chose , en avance,  avant même d’avoir des éléments réels pour juger correctement.

Est-ce nécessairement mauvais ?

En fait, cela dépends comment on va utiliser les préjugés. La formation de préjugés est un phénomène naturel dans le développement du cerveau, toutefois il est indispensable de transformer ces préjugés en simple « hypothèses non vérifiées » . Sinon cela peut créer beaucoup de souffrance.

Je vais donner ici un exemple. Imaginons que je me promène dans la nature. j’aperçois un serpent à quelque mètres. Ma première réaction est de m’arrêter et de l’éviter, car j’ai le préjugé que « serpent » égal « danger mortel ». Il pourrait tout a fait s’agir d’un serpent inoffensif. Je ne suis pas expert en reptile pour le savoir. J’utilise donc un jugement préconçu afin d’éviter un risque. Ici le préjugé peut me sauver la vie, il ne parait donc pas mauvais.

Toutefois je ne rencontre pas des serpents tous les jours, c’est plutôt rare. Mais je peux rencontrer des chiens qui me sont inconnus et qui viennent vers moi lorsque je me balade.  Même si son maître vient derrière en disant « Ne vous inquiétez pas , il n’est pas méchant , il ne mord pas… » je ne me risque pas car encore une fois le réflexe cognitif est encore les « chiens » sont potentiellement dangereux.

Alors, c’est naturel ?

Comment ai je formé ces préjugés ? Par généralisation, j’ai associé l’idée de quelque chiens , ayant des comportements agressifs, à tous les chiens. Après il faut savoir utiliser cela avec intelligence. C’est a dire expérimenter le fait réel. On s’apercevra souvent qu’il n’y a pas de réel danger.

Pour transformer un « préjugé »  en « hypothèse », c’est à dire en une potentielle vérité mais encore non vérifiée, il faut prendre conscience de l’existence du préjugé et de sa nature. Ainsi, à l’arrivée du chien, je me mets en posture de « prudence » avec la possibilité de vérifier le danger. Si j’étais resté sur le simple préjugé, j’aurais cherché a éliminé le danger potentiel. Soit par la fuite, soit en attaquant  par exemple avec un bâton. Et c’est la que, même s’il est naturel,  le préjugé est mauvais : J’attaque sans savoir si c’est juste.

On voit ici le risque dans le comportement social. Par exemple, si un nouvel arrivant vient s’installer dans notre quartier, en fonction du peu d’informations sur l’individu, on peut construire des préjugés.  Si on en reste aux préjugés,  on peut avoir des comportements injustes et sources de souffrance pour qui en ait victime.

Le préjugé ne vient pas forcément d’une généralisation, il peut venir par la transmission culturelle, par l’éducation. Par exemple,  nous adoptons facilement les jugements de nos parents pendant longtemps avant de les remettre en cause et de les vérifier. L’exemple du « danger » a priori du serpent est utile, et à la préhistoire, il était sûrement indispensable à la survie de transmettre ce préjugé de génération en génération. Mais la remise en cause et la vérification est aussi indispensable pour l’évolution, pour le progrès social , pour diminuer les erreurs de jugement et les actions injuste et source de souffrance.

Mise en série des préjugés.

La généralisation associé au stéréotype peut créer de grandes confusions. Si l’on croise une personne ayant une apparence particulière, une série de jugement peut se mettre en place. D’abord on va penser qu’elle vient d’une région particulière. Puis on a une idée floue mais stéréotypé des habitants de cette région, idée qui peut être complètement fausse. On va , alors par généralisation, attribué toute une série de caractéristiques à cette personne; Et cela sans même avoir vérifié si les traits du stéréotype de la région s’applique à elle, ni même si cette personne est originaire de cette région.

Ne pourrait – on pas en rire ?

Je vois parfois des personnes qui se moquent de leurs accents respectifs, et leur réaction était simplement d’en rire. Cela ne porte pas a conséquence, il n’y a pas de souffrance, au contraire, c’est plutôt un échange joyeux.

Toutefois, je ne crois pas que l’ on puisse rire avec tout les préjugés, ni avec tout le monde dans n’importe contexte. Par exemple, Il existe le préjugé commun qu’une personne qui vient d’un pays ensoleillé est plus paresseux qu’une personne venant d’un pays au climat plus rude. On pourrait sourire du fait que l ‘un va rencontrer l’autre seulement en fin de  matinée, car il imagine qu’il fait la sieste l’après-midi. Maintenant, si ce préjugé s’applique au milieu professionnel, il peut se créer  alors une discrimination à l’embauche.

Abordant une partie sérieuse de la vie de la personne, on ne peut pas rire du stéréotype, car le préjugé à des conséquences importantes. Les personnes riant de leur accents, peut être souffriront lorsque l’on leur refusera un poste parce que le recruteur s’est basé sur le stéréotype de comportements des personnes porteur cet accent (et cela même si il n’y a pas besoin de parler pour ce poste). (voir la glottophobie)

De plus, on n’a pas nécessairement conscience de tout nos préjugés. Il faut porter une grande attention à nos comportements, à nos discours, pour les détecter Puis il faut avoir l’humilité d’admettre que l’on a ces préjugés. Enfin, il faut faire l’effort conscient de les remettre en cause. Ce n’est pas forcément facile, mais cela me parait indispensable pour l’amélioration des relations sociales. D’autant que l’on vit dans un monde multi-culturel : les chances de rencontré des personnes d’autre culture sont de plus en plus grande. On est donc de plus en plus appelé a vérifier nos préjugés.

Ignorer ces ignorants ?

Ne devrait on pas simplement , ignorés ces ignorants qui ne savent pas passer outres leurs préjugés et les stéréotypes ? et bien non, ces ignorants sont plus fréquents et plus importants que l’on pense. Ils peuvent être des décideurs en entreprises.  Ils sont , avec tout l’ambiguïté de leur jugement, des personnes qui prennent des décisions, qui communiquent.  Ce sont souvent des citoyens qui votent. On ne peut pas les ignorés. Il sont ignorants et ils ne le sont souvent que par manque de conscience. Nous faisons nous-même peut-être partie de ces ignorants.

Alors je vous invite, à faire attention à nos discours, à la manière dont on parle de l’autre, à l’autre. J’invite à prendre conscience des bases de nos décisions, et de les vérifier. Décidons nous sur la base de faits, ou bien sur des préjugés ?

 

Stan

 


voici la page  Wikipédia sur le préjugé

citations :

“Craignons-nous nous-mêmes : les préjugés, voilà les voleurs ; les vices, voilà les meurtriers.”  (Victor Hugo, Les misérables)

 

Albert Einstein aurait dit « Il est plus facile de briser un atome que de briser un préjugé » (je n’ai pas confirmé la source exacte).

 

 


 

 

 

 

 

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